mardi 25 août 2015

Chapitre 2 - Lunaëlle (1) [En cours]



C’était aujourd’hui. Le jour spécial pour elle. Ce jour ou Lunaëlle allait enfin faire la connaissance du prince Beel’nathil. Son futur mari. Le futur roi qui sera voué à gouverner le peuple poisson de la mer unique du Monde Cruel. Enfant, elle avait apprit qu’elle était une incarnation d’une sorte de déesse. Tout le monde parlait « d’esprit », mais cela était presque équivalent. En réalité, le titre qui l’a qualifiait le mieux était celui de Prêtresse. Prêtresse d’un esprit comparable à un Dieu. Mais comment a-t-elle bien pu savoir tout ça ?  Et bien quand on nait avec un signe encré sur son front, et qu’aux fils des années, de nombreux dessins apparaissent au fur et à mesure sur le reste de son corps, on fini souvent par se poser de nombreuses questions. Dans la foulé, elle rencontra la requine incarne comme elle, du second esprit que son peuple vénèrait. Narcisse Oshiba. Incarne de l’esprit des eaux profondes. A première vue, la jeune poisson l’a trouvait belle. Et se mit à l’admirer. Voulant être comme elle une fois qu’elle serait plus grande. La requine étant bien plus âgée qu’elle.

Bien que ce titre d’incarne soit une joie pour la famille de Lunaëlle, c’était surtout une énorme responsabilité qui pouvait vite se transformer en fardeau.. C’est alors que la jeune poisson se réfugia dans son caractère enfantin, pour arriver à ne pas perdre le fil de tout ça. Elle se rapprocha donc de Narcisse, l’a considérant comme sa grande sœur. C’était elle qui l’a guidait, et l’a formait aux rites traditionnels pour les festivals et les remerciements à l’esprit. Ce n’était pas facile pour Lunaëlle. Car bien que tout ceci soit très amusant, dans son petit village de coraux, elle était divinisée, et avait vraiment du mal à s’y faire. Elle adorait jouer avec les enfants, mais les mères de ceux-ci refusaient gentillement, prétextant que cela n’était pas digne d’elle, de l’incarnation de l’esprit des eaux célestes. Lunaëlle n’était pas du genre à étudier, comme Narcisse. Ce qu’elle aimait, c’était s’amuser, alors c’est sur qu’avec ce genre de comportement de la part de ses voisins, il lui était vraiment impossible de se détendre ou de s’amuser. Du coup, elle restait enfermée chez elle. A jouer dans sa chambre, régréssant dans son monde de choses mignonnes et sucré. Elle ne sortait que quand Narcisse était en visite chez elle. Ce qui n’était pas souvent, car Narcisse n’habitait pas dans le même village.

Mais bien que Lunaëlle soit joueuse et enfantine, elle prenait quand même son rôle très au sérieux. Congédiant son caractère pendant les rites, cérémonies et festivals, pour faire voir sa maturité pour ces occasions. Bien que toujours très ponpeux à son gout, il fallait s’en accomoder. Ce n’était pas elle qui organiser toutes les manifestations. Lunaëlle ne s’occupait que des rituels. Elle n’y pouvait rien si les villageois l’a traitée comme une divinité pendant ses certains jours.

Un jour, elle et Narcisse eut une longue discussion après un festival auquel la requine avait aussi participée. Voyant le malaise de sa jeune « protégée », elle lui caressa du bout de sa nageoire, la marque sur son front. Finissant par lui dire doucement :
- Ma belle, il faut que tu arrête de t’en faire comme ça..
- Oui mais.. j’ai l’impression que je suis un objet à leurs yeux.. Ca me fait peur, je ne me sens jamais en sécurité.. Ma vie est mise de côté à cause de ça..
- Oui, car tu t’obstine à ne pas voir au travers de leurs yeux.
- Quoi ? Je ne comprend pas Ona..
Ona était le surnom que Lunaëlle donnait à Narcisse.
- Je t’explique Niney, Niney étant le surnom de Lunaëlle pour Narcisse. Pour eux, tu es un signe d’espoir, dans un royaume mal gouverné par le roi actuel. Moi aussi bien sur. Mais là tu es nait dans ce village. Tout le monde pense que c’est un signe de l’esprit. Pour les rendre heureux, ou les remercier de leur dévouement. Tu n’es pas un objet, leur comportement envers toi est un signe de remerciement et d’espoir pour leurs vies futures. Simplement.
- Je peux comprendre ça.. Mais je ne peux pas vivre comme ça..
- Si Niney, simplement tu n’as pas encore réussi à t’affirmer. Ils ne veulent pas que tu fasse des choses qui te ferait perdre cet « éclat » qu’ils divinisent et voit en toi pendant les cérémonies. Ils cherchent juste à te conserver, ne pas te faire du mal. C’est à toi de t’exprimer, et de leur dire que si tu fais telle chose, ou telle chose, qu’ils pensent mauvaise pour toi, cela ne t’affectera pas. Ils croiront ce que tu leur affirme. Mais pour cela, il ne faut pas te laisser marcher sur les pieds ma chérie.
- Tu crois vraiment Ona ?...
- Oui, j’en suis certaine. C’était comme ça pour moi aussi tu sais. Mais je ne suis pas comme toi, je me suis vite affirmée et plus tard, j’ai déménager. Je voulais être tranquille pour me consacrer à l’étude et aux rituels.
- Je pourrais faire ça moi aussi ? Pour vivre avec toi, juste toutes les deux, à l’écart des autres.
- Non Niney, tu es encore trop petite et tu es toujours un peu dépendante pour les choix et les responsabilités à prendre. Et puis ton village est joli, sympathique et accueillant. Personne ne te fera du mal ici, il faut juste que tu t’affirme un peu, et tu arrivera à vivre normalement, tu verra.
- D’accord… Merci Ona, elle fit un petit bisou timide sur la joue de sa sœur de cœur.

Cette discussion remonte à déjà loin maintenant. Les courants ont eut tout le loisir de changer de direction à leur guise depuis. Lunaëlle à finit par s’affirmer. Devenant un peu moins timide. Sa gentillesse se révélant alors à tous. Elle sortait de chez elle de plus en plus, venant en aide à tout ceux qui en avait besoin, dans n’importe quelle tâche. Ainsi, elle pu alors se mettre à jouer avec les enfants de son voisinage. Et ceux-ci la divinisaient un peu moins, lui promettant d’avoir se comportement que pendant les cérémonies, en guise de remerciements de tout ce qu’elle faisait pendant les autres jours.

Ce fut quelques mois plus tard que le royaume se mit à parler de ce petit village de corail orangé. En un jour ensoleillé, un petit carrosse entra dans la ville, tirait par un hyppocampe couleur d’argent. Il en descendit un beau et élégant poisson scorpion rouge bordeaux à fines rayures blanches, portant à une de ses nageoires un ruban large bleu et or, avec des armoiries dessiné dessus. Ces couleurs, tout le monde les connaissait. Bien mieux que les armoiries, car certains villages éloignés de la capitale ne savait pas forcément reconnaitre les dessins. Il s’agissait bien entendu des couleurs de la famille royale. Dans la mer d’Absoly, tout le monde connaissait les quatre couleurs importantes. Le bleu et or, les couleurs des souverains du peuple Synvalik, et l’orangé saumon et le blanc nacre, les couleurs des souverains des Aquamé.

Il s’agissait donc d’un messager du palais. Bien sur, il était évident qu’il était venu voir Lunaëlle. Qui était entrain de se balader avec Narcisse, en visite chez sa petite sœur, dans une petite plaine d’algues. Elle rentra bien vite dans sa petite maison quand un enfant poisson clown vint la chercher. Narcisse sur ses talons. Elles découvrirent alors le messager, atablé avec les parents de Lunaëlle, entrain de boire du jus d’anémone local. Lunaëlle ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait. Elle avait l’impression de voir un ami de la famille simplement venu en visite. Dans sa tête, un messager, ou même un membre du personnel de la cité Chantemer ne pouvait pas se permettre d’être aussi décontracter, ou bien d’accepter une boisson pendant qu’il était entrain de livrer un message. Mais elle se trompait totalement. L’image qu’elle se faisait de la cité était un peu faussée. Le messager, bien qu’imposant, était détendu et souriant.

Elle se joignit alors à ses parents, s’asseyant à table, à même le sol, avec Narcisse, qui lui servit un jus. Le messager attendit que Narcisse finit de servir Lunaëlle ainsi qu’elle-même.
- Bonjour cheres incarnes, je suis Tuoma, messager officiel de la Cité, et messager personnel du prince Eluvëty.
- Pardon mais… Comment me connaissez-vous ? demanda Narcisse, quand même pas mal étonné, car son signe d’incarne n’était pas visible, puisqu’il était sous sa queue.
- Oh mais, mademoiselle Oshiba, tout le monde dans la Cité connaissent le visage des Incarnes, au cas ou celles-ci étaient invitées à la Cité.
- Je vois, et, quel est la raison de votre visite chez ma petite sœur ?
- Je viens vous porter un message du Roi, et de son conseillé.
Il sorti alors du dessous d’une de ses nageoires une feuille d’algue enroulée, fermée par sceau. Il s’agissait bien du sceau royal, Narcisse le reconnu tout de suite. Lunaëlle l’attrapa délicatement, tremblant un peu, elle avait peur de ce que pouvait bien dire ce message. Jamais elle n’avait était approchée par la famille royale, tout comme Narcisse. Elle tremblait tellement que cela était bien visible. Narcisse mit une de ses nageoire sur celle de Lunaëlle qui allait rompre le sceau, pour l’aider à avoir un peu moins peur.
- Je suis la Niney, ne t’en fais pas.
Lunaëlle sourit, un peu soulagée de voir que sa grande sœur était près d’elle. Elle rompit alors le sceau avec l’aide de Narcisse. Elle déroula l’algue pour voir le message écrit à l’encre marron, d’une fine calligraphie. Narcisse regarda Lunaëlle dans les yeux, la poisson fit un petit oui de la tête. Etant toutes deux liers, elles arrivaient à se comprendre par un simple regard. La requine prit l’algue   

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